Notre histoire
Apprenez-en plus sur les générations qui ont façonné le domaine.
Jean-René Portier
1870 – 1928
Les débuts d’un récit familial
Né en 1849, très curieux et passionné de dessin, Jean-René est touche-à-tout. Sur une surface de 10 hectares au total, il consacre 2 hectares pour cultiver des pommiers à cidre et se découvre une vocation pour l’apiculture. Il crée lui-même les cadres de ses 150 ruches et est plusieurs fois primés pour son miel dans différents concours. C’est également la création d’un vignoble de 8 hectares de vignes, pour la moitié composée de cépages Hybrides Producteurs Directs, dont il en est très fier et qui lui a valu quelques belles récompenses. Ambitieux, intelligent, courageux et très sociable, c’est grâce à Jean-René que les fondations de l’édifice familial viennent d’être posées.
Émile Portier
1928 – 1948
une génération marquée
par les guerres
Le fils de Jean-René est né dans une période trouble. À l’approche de l’achat de son étude notariale,la première guerre mondiale éclate. Il ne peut pas réaliser son rêve de s’installer en tant que clerc de notaire et choisit d’être militaire. Il est promu notamment adjudant-chef à St-Cyr L’école et enseigne aux officiers et sous-officiers. Il ne devient jamais vigneron mais après le décès de son père en 1928, il doit décider de l’avenir de la propriété familiale. Il reste propriétaire du domaine tout en louant à des fermiers les bâtiments et les terres. Le vignoble subit des arrachages et des plantations mais ne s’agrandit pas. En plus des nombreuses correspondances qu’ils s’échangent, Emile passe souvent à Soulanger avant de repartir à Villepreux dans les Yvelines. Au départ des locataires, il retrouve des bâtiments vétustes, il est enfin l’heure de reprendre en main l’exploitation.Plus tard, avec son fils Jean-Claude, ils cultivent du tabac et le font sécher dans la partie la plus ancienne du chai actuel. Lors de la génération d’Emile, le vignoble reste à la famille mais les vins ne sont plus produits par des Portier, il reste alors encore beaucoup à faire pour écrire l’histoire du domaine.
Jean-Claude Portier
1948 – 1983
se réapproprier le domaine
Très proche de son père, Jean-Claude, surnommé Jean est prédestiné par son père à devenir militaire. Toutefois, il n’est pas de cet avis et préfère reprendre l’exploitation en 1948. En ayant grandi près de l’exploitation pendant qu’Emile était dans les Yvelines, il choisit de la remettre sur pied et entame ainsi une grande transformation. Après environ 90 ans de culture des cépages hybrides, Jean-Claude les remplace par des cépages dans l’ère du temps comme le Sauvignon ou encore le Cabernet. De plus, il s’intéresse à l’élevage des vaches pour apporter une polyvalence dans l’exploitation. Il décide d’apporter de la modernité en remplaçant les deux anciens pressoirs verticaux à cage en bois par un pressoir vertical programmable à vis.
A l’image de son grand-père, Jean-Claude éprouve cet attachement à la nature et plus particulièrement à la vigne. L’exploitation revient dans les mains des Portier, le terroir est respecté et les vins sont authentiques.
Simone Portier
1983 – 2004
entre courage et ambition
Au moment où Simone prend sa retraite de la fonction publique, son mari Jean-Claude meurt subitement et laisse à sa femme l’exploitation. En ayant seulement travaillé 2 ans sur le domaine, elle va développer, avec l’aide précieuse de son fils Jean-Luc, le commerce grâce à ses nombreux contacts, stopper l’élevage des vaches, commencer puis arrêter l’élevage de lapins Angora, arracher puis replanter des parcelles et ainsi agrandir le vignoble pour atteindre 17 hectares. Le domaine se modernise notamment en faisant l’acquisition d’un filtre à vin, outil qui n’a encore jamais été utilisé dans l’exploitation. Avec elle, le vignoble familial a enfin un nom : “Domaine du Bois l’Abbé”. Il le doit à une parcelle tout proche de l’exploitation. Malgré ces changements, et à l’heure où il doit changer de main, Jean-Luc ne souhaite pas reprendre le domaine en tant que vigneron. Il aime les grands espaces, mais n’apprécie pas les contraintes du métier. Il investit dans un nouveau pressoir pneumatique qui est encore en service actuellement. En apprenant que son fils veut reprendre le domaine, il va l’accompagner dans ce projet. Avec leur vision ambitieuse et leur altruisme, Simone et Jean-Luc ont fait basculer le vignoble dans une nouvelle ère.
Jean-Baptiste Portier
2004 – Aujourd’hui
l’expansion d’un vignoble
Enfant, il commence à s’intéresser au domaine et c’est à 14 ans qu’il choisit cette voie. Il grandit dans l’exploitation et aide son père et sa grand-mère. Lors de sa reprise en avril 2004, il entreprend d’écrire une nouvelle page en modernisant le domaine avec l’achat d’une machine à vendanger, la construction d’un nouveau chai, de nouveaux tracteurs ainsi qu’une gamme de vin bien définie. C’est aussi le temps de l’expansion en passant de 17 à 45 hectares aujourd’hui. Les questions environnementales actuelles sont également sa préoccupation. Dans cette réflexion, le domaine adopte la démarche de Haute Qualité Environnementale (HVE) en 2019, et bannit les produits phytosanitaires Cancérigènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR). Tel Jean-René, plus de 150 ans après, Jean-Baptiste se remet en question, teste et innove de nouvelles façons de vinifier pour produire des vins de plus en plus qualitatifs. Ainsi, au Domaine du Bois l’Abbé, nos vins sont le reflet des générations précédentes qui nous ont transmis leur expérience mais aussi des techniques et savoir-faire modernes. Depuis 1870, les valeurs sont toujours les mêmes. Les vins, eux, seront toujours en avance sur leur temps.